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MA PRATIQUE DE LA PEINTURE EN DEUX MOTS

  • Un support de toile, mais du lin, solide avec un grain moyen mais parfois du papier épais aussi pour des formats plus petits,

  • un croquis, 

  • de la peinture à l’huile pour la lenteur et le brillant,

  • de la térébenthine pure gemme, celle du pin, plutôt que l’"esprit blanc" qui me donne mal à la tête,

  • des brosses synthétiques ou cochonnes, 

  • et une inspiration à moins de 100 mètres du rivage de l’océan ou du lac.

Pour des scènes simples et nostalgiques avec des sujets évidents:  l’enfance, l’insouciance, la famille aussi, et le bonheur ensoleillé. Une chance de goûter  encore aujourd'hui l'espace de ces plages, la distance aux autres, la liberté. Parce qu'ici quand on tourne le dos aux autres on fait face à l'océan. Un luxe.

Ah! J’oubliais un sujet d'inspiration majeur : le surf évidemment que je débute en 1982, une époque d’enfance libre, ma meilleure enfance, celle dont les parents, bien occupés par ailleurs, n'ont pas été témoins. Deux bons mois d'été s'offraient à nous. Nous allions surfer tous les jours, satisfaits de pas grand chose, affamés de coquillettes entre deux sessions, prêts à faire la queue devant les moules à gaufres au gaz. L'époque des gaufres faites à la demande.

Juste heureux. 

C’est moi ou tout était plus jaune, plus ambre, plus « graisse à traire » et tiaré? Monokinis, et même zérokinis côtoyaient joyeusement les textiles sur la plage face au dernier bâtiment des Océanides. La quête de ce bonheur a commencé dès la fin des étés insouciants et elle continue encore.

Pourtant, on n’a jamais vraiment retrouvé ces vagues, ces bancs de sable et ces baïnes, les nuages en coussinets rougeoyants du coucher de soleil sur la pellicule argentique, cette canicule où les coccinelles recouvraient les barrières en bois de cet été 1976. Dans ma mémoire sélective,  le vent de nord ouest n'existait pas.

Nous continuons de chercher. Je continue de chercher. Bien sûr, on a vécu depuis de belles journées d'été, de belles vagues, des souvenirs magnifiques aussi, de quoi réveiller l'enfant enfoui, avant que l'adulte et surtout ses courbatures ne reprennent vite le dessus.

Depuis quelques années, la peinture a grignoté du terrain en attendant les vagues.

A regarder entre deux étés, pour conjurer l’hiver quand il gagne trop de terrain et qu'on se prend à douter sérieusement du retour des beaux jours.

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